AEIOU - Karelle Ménine

Les Voyelles d'Arthur Rimbaud colorent les cinq textes de prose poétique... Au fil de rencontres de voyages au Maroc et au Kurdistan, l'auteur est toujours frappée par l'enfance, circulant et affleurant en chacun... Son style plonge dans la simplicité et la spontanéité de l'enfance pour suivre "L'Aurige", enfant de Casablanca, écrasé par son crime d'amoureux en herbe, et sniffant de la colle pour oublier... « L'Enfant », c'est la métamorphose du bébé en môme rêveur, émerveillé de « soleil orange, vert, bleu ». « L'Insubmersible » sourire, draine l'enfance dans l'homme « gorgé d'une vie pleine », se faufilant dans le monde bruyant des marins du port. « L'Usure » est celle d'un vieux assis sur un banc, un jour dans le Kurdistan. Et sous le « pantalon vert abominable d'Usure et de taches », une peau qui se souvient de la jeunesse et des blessures de la vie. à chaque étape de la vie, l'enfance apparaît, intact jusqu'au bout, « Vieux, je suis toujours ton enfant. » Claire, lavée de tout artifice, plongeant dans l'émotion et le sentiment immédiats, l'écriture de Karelle Ménine transmet des atmosphères colorées, tendres et cruelles où coule l'eau fraîche des origines.

Mireille Schnorf

Née dans le sud de la France, Karelle Ménine, après des études d'économie à Montpellier et d’histoire ancienne à l’Université du Mirail de Toulouse, part à Paris, avant d'entamer une collaboration journalistique à France Culture avec notamment Jean Lebrun. Elle devient ensuite reporter pour la Radio suisse romande. Depuis 2008, elle a quitté le métier, poursuit une collaboration plus libre avec ces différents médias et se consacre à sa recherche artistique.

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